Interview d'Agnès, cofondatrice de Goods Station

Interview d'Agnès, cofondatrice de Goods Station
Date de publication : 26/03/2021
Cette semaine, nous avons échangé avec Agnès sur son projet ainsi que sur sa rencontre avec Loic qui l'a rejoint en tant que CTO. Goods Station est une plateforme d’annonces en ligne qui met en relation particuliers ou entreprises pour échanger des biens et des services (un peu comme du troc mais pour les services et les surplus de production). Un panier d’avocats ? contre un design de logo ♾? Des rouges à lèvres invendus ? contre une réponse à un questionnaire ? ? De la cuisine italienne ? contre des chutes de textile ? ? Tout est possible !
Pouvez-vous vous présenter rapidement et m'en dire un peu plus sur votre parcours ? (études supérieures, background entrepreneurial...)
"Je m’appelle Agnès et j’ai un Bachelor en Management Hôtelier depuis l’année dernière (diplôme pas très utile durant cette crise pour être honnête). Je n’ai pas réellement d’expérience entrepreneuriale mais j’ai découvert cette passion pour l’entreprenariat en rédigeant mon premier business plan qui a servi à valider mon diplôme. Certains pourraient dire que je n’ai pas de légitimité professionnelle (n’ayant travaillé que pendant 2 ans sous forme de stages, alternances et intérim) mais j’ai décidé de m’y consacrer à 100% parce que pour moi, c’est tout simplement une évidence."
Comment avez vous eu l'idée de Goods Station?
"Avec le confinement, nous avons pu une vraie entreprisation des individus. C’est-à-dire que les gens, grâce à l’accès plus facile aux formations, commencent à développer des compétences de valeur. Mais à moins de devenir auto-entrepreneur, il est difficile de mettre ces aptitudes à profit. Ajoutez à cela la nécessité d’une transition écologique pour les entreprises (notamment à cause de la nouvelle loi pour l’économie circulaire qui interdit la destruction des invendus non-alimentaires) et voilà, vous avez deux besoins complémentaires que nous combinons en une seule solution. C’est en voyant mon père ferronnier échanger des chutes de tôles contre des fruits, des boissons ou des gadgets que je me suis dit que c’était la situation gagnante-gagnante qui permettrait de réduire le gaspillage tout en servant les intérêts des parties qui échangent. On se sépare de ce qu’on a en trop et on obtient ce dont on a besoin !"
Comment cela fonctionne techniquement?
"Lorsque vous allez sur l’application, vous avez un catalogue d’annonces structurées (description du bien/service, photos, à quoi il peut servir, ce que l'on recherche en échange) où vous pouvez chercher ce dont vous avez besoin grâce à des filtres adaptés, contacter les annonceurs si vous avez ce qui les intéressent en échange, de négocier avec eux en faisant des contre-propositions, de charger Goods Station de la livraison. Nous travaillons également sur un système de match des annonces qui permettraient de simplifier la recherche."
Quand est-ce que vous vous êtes rendue compte qu’il vous fallait un développeur dans votre équipe ?
Lorsque que j’ai terminé le business plan, j’ai décidé de proposer Goods Station pour le Founders Program de Station F. Le projet a été retenu pour la sélection finale alors que je n’avais que 19 ans, sans CTO et sans MVP (donc j’étais déjà très contente) mais il n’a pas été accepté au final. La raison du refus n’a pas été donnée mais je me suis dit que j’aurai plus de chance si je comblais ces lacunes. D’où l’importance de trouver un CTO. Et puis, on ne va pas se mentir, c’est bien plus motivant à deux que seul.
Quelle a été votre expérience sur la plateforme ? Vos échanges avec les développeurs?
"Comme toute plateforme de mise en relation, il y a forcément des personnes qui font un peu du « cold emailing » avec des messages type alors qu’ils n’ont pas vraiment lu la description du projet. J’avais également un peu peur parce que je trouvais que le choix de développeurs sérieux (qui prennent le temps d’écrire une description) était assez mince sachant que certains se sont déjà associés et n’ont pas supprimé leur profil. Néanmoins, j’ai pu avoir des avis très constructifs avec des potentiels associés et le fait de pouvoir archiver les conversations est très pratique pour ne pas s’emmêler les pinceaux."
Comment s’est passé votre rencontre avec Loïc ?
"Après l’avoir contacté via la plateforme, nous avons eu un entretien sur Zoom pour que je puisse lui expliquer le projet plus en détails, des besoins à la vision. C’était aussi l’occasion de connaître ses motivations vis-à-vis de l’entreprenariat et si nos personnalités pouvaient être complémentaires. J’ai ensuite fait le déplacement de La Réunion à Paris pour le rencontrer en personne et le feeling est tout de suite passé !"
Quels conseils pouvez-vous donner à quelqu'un qui cherche un développeur ?
"Ne cherchez pas quelqu’un qui a juste les compétences. Cherchez un développeur qui vous rejoigne dans votre vision du projet parce qu’au final, s’il n’y adhère pas, il ne pourra pas concrétiser votre projection de manière précise et cela ne mène qu’à des pertes de temps. C’est à vous de le/la convaincre de la viabilité et de l’impact du projet. (C’est mieux si vous y croyez vous-mêmes bien sûr) Pour ma part, je travaille dur pour que mon associé se sente fier de faire partie de l’aventure !"
Un mot de la fin?
"Comme je le dis toujours, la ligne est fine entre être persévérant et être buté. Tout comme la ligne est fine entre investissement et gaspillage d’argent. C’est pour cela qu’il est important de ne pas être seul sur un projet parce que c’est avec l’aide des autres qu’on différencie l’ambition et l’utopie. Suivez-nous sur Linkedin pour être tenu au courant de l'avancée du projet ! Notre communauté sera la première à bénéficier d'avantages dès que l'application sera lancée !"
Auteur :
Margot Charbonnel

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