Cette semaine, nous avons échangé avec Pierre sur son projet ainsi que sur sa rencontre avec Maxime qui l'a rejoint en tant que CTO. Propizi propose de simplifier, d'accélérer et d'améliorer vos propositions commerciales.
Est-ce que vous pouvez vous présenter et m’en dire un peu plus sur votre parcours ?
J’ai une double formation juridique et financière et ai passé une quinzaine d’année dans des industries tech principalement, que ce soit aéronautique, spatial, défense, etc. Il a deux ans, j’ai commencé un Executive MBA, initialement pour prendre d’autres fonctions dans l’entreprise, mais le hasard des rencontres a fait que j’ai plutôt eu envie de me diriger vers l’entrepreneuriat pour essayer de résoudre une difficulté à laquelle je me suis souvent confronté pendant mon parcours. L’idée était de se dire qu’on pouvait y apporter une solution différente de ce qui est fait aujourd’hui.
Vous avez donc créé Propizi pour répondre aux problématiques auxquelles vous faisiez face depuis une douzaine d’années ?
Dans les différents postes que j’ai eus, une problématique revenait toujours : celle de la rédaction et pilotage des réponses à un appel d’offres, car préparer une proposition commerciale génère toujours beaucoup de papiers, d’aller-retour, de tensions, de frustrations. Pour voir si mon expérience personnelle était partagée par d’autres industries et pour savoir si le projet était susceptible d’intéresser, nous avons commencé à faire du porte à porte pendant 6 mois. Les retours ont été tellement positifs, que nous avons franchi le pas.
Pourquoi le nom Propizi ?
Nous devions déposer un dossier de candidature, et c’est le nom que nous avions rapidement indiqué pour nommer l’idée. Au final, nous avons été retenus dans un programme qui était encore meilleur que celui pour lequel on avait candidaté et nos partenaires, prospects ainsi que nos interlocuteurs au sein de l’incubateur se sont mis à nous appeler Propizi. A l’origine c’était simplement une contraction de Proposal (proposition) et de Easy (facile).
Puis grâce à Cofondateur j’ai rencontré Maxime, mon associé CTO. Puisque nous sommes tous les deux du sud de la France, Propizi avait une petite consonance méditerranéenne. On a donc décidé de garder ce nom !
Comment fonctionne la plateforme aujourd’hui ?
Cela fait deux mois maintenant que l’on s’est rencontré avec Maxime, on a bossé hyper dur pour sortir une première version du produit mi-janvier. On est plutôt très content de nos avancées à date. Une campagne de beta tests a débuté mi-janvier, campagne que l’on a remplie avec 40 entreprises en 5 jours, ce qui nous laisse entendre qu’il y a un fort intérêt autour de la solution.
Aujourd’hui, Propizi permet à plusieurs utilisateurs de collaborer ensemble autour d’une même proposition avec l’aide de l’IA et de l’automation, et grâce à des templates experts.
L’idée est que dans une réponse à appel d’offre, il y a des tâches répétitives et chronophages (juridique, administratif, etc.) qui peuvent être automatisées, et des données qui peuvent être mieux mobilisées pour améliorer l’expérience de réponse à appel d’offres.
On a donc simplifié l’ensemble du processus pour que les utilisateurs se concentrent sur le métier, sur ce qu’ils vendent et sur la meilleure façon de le faire. Cela rend le travail beaucoup plus fluide.
Vous vous êtes rendu compte qu’il vous fallait un CTO à quel moment ?
Dès le début, c’était un idéal. Dans tous les cas, il aurait fallu un CTO à un moment ou un autre. On aurait pu commencer sans et externaliser, mais cela impliquait de faire l’impasse sur un cofondateur présent dès la genèse du projet pour se l’approprier pleinement. Par ailleurs, le risque de faire rentrer un CTO après le lancement de la version beta et après avoir reçu les retours de nos testeurs, c’est qu’il aurait raté toutes les premières phases de discovery et de user research indispensables au développement d’une solution pertinente.
Partant de cet idéal qui était d’avoir un vrai cofondateur tech dès le début, la plateforme cofondateur.fr m’a vraiment aidé à affiner la présentation du projet, et à comprendre comment le transcrire à un potentiel CTO. Je ne cherchais pas seulement une compétence tech, mais un vrai associé, un vrai cofondateur, une complémentarité pour participer à la construction du projet, pas seulement à sa transcription informatique.
Comment ont débuté vos recherches, vous avez cherché sur internet ?
J’ai d’abord contacté un certain nombre de startups qui ont réussi à trouver leur CTO afin de recueillir des conseils et bonnes pratiques. Beaucoup m’ont dit que trouver pour trouver le « bon CTO », ça pouvait prendre entre 6 et 9 mois. Je me suis donc dit que c’était dommage car cela voulait dire bien après le MVP. D’autres m’ont conseillé de participer à des after-work, à des startups weekend, d’essayer de poster des annonces, j’ai donc un peu tout fait.
En 1 mois et demi j’ai rencontré 120 personnes, je faisais ça assez religieusement avec un tableau excel, etc. Puis j’ai découvert Cofondateur par recommandation et par bouche à oreille. Je me suis mis à essayer et l’énorme avantage avec votre plateforme, c’est qu’il y a une base de données beaucoup plus fournie, avec de tout au niveau des profils.
Avec Cofondateur j’ai pu affiner ma recherche et surtout ma façon de présenter le projet. C’est ça que j’ai trouvé plutôt très intéressant, cela m’a permis de rencontrer des personnes qui faisaient du no code ou du low code, qui m’ont expliqué jusqu’où ils pouvaient aller techniquement. J’en ai rencontré d’autres qui étaient sur plusieurs projet en même temps, qui m’ont expliqué comment ça se passait d’avoir un CTO en part time, j’ai donc pu voir un petit peu tous les profils.
C’est à ce moment-là que Maxime est arrivé. D’autres entrepreneurs m’avaient convaincu de commencer sans CTO pour ne pas perdre mon temps. On m’a également dit cette phrase intéressante « si tu trouves pas le CTO idéal, c’est peut être que ton projet n’intéresse pas assez au stade où il en est » .
Les CTO sont des personnes très demandées et je me suis qu’ils avaient donc peut être raison. J’ai avancé un peu plus sur mon projet pour devenir un peu plus attractif et pour trouver la bonne personne. Pile au moment où j’allais franchir le pas d’externaliser j’ai rencontré Maxime.
Comment s’est passé la rencontre avec Maxime ?
Hyper naturellement on a échangé deux ou trois messages et on s’est appelé directement. Maxime avait déjà de belles expériences entrepreneuriales, il savait ce qu’il voulait. Ayant rencontré beaucoup de potentiels CTO, je savais ce que je voulais aussi et on avait des attentes et des besoins qui ont matché immédiatement. Je voulais un CTO, un vrai cofondateur, pas juste un lead dev. Ce que j’ai trouvé très intéressant c’est que dès le début il s’est interrogé au projet, au métier, à ce qu’on faisait, à pourquoi on le faisait, avant de me de me poser des questions techniques et quelle option technique il allait choisir.
Il a donc eu une super démarche, il était à la fois expérimenté et intéressé. Il y a une petite part de chance de trouver la bonne personne au bon moment, un peu comme dans les relations amoureuses : on ne sait pas trop ce qu’on veut, on cherche un petit peu, puis on finit par trouver à un moment où on s’y attendait peut-être le moins.
On peut toujours externaliser si on cherche vraiment des ressources a un moment donné mais si on cherche vraiment quelqu’un qui puisse s’approprier un projet tech, s’associer avec un CTO dès le début permet de faire en sorte que le projet soit partagé.
L’avantage de Cofondateur c’est que ça permet d’accélérer les recherches puisque en affinant/filtrant les profils. Sur les 120 rencontres, j’ai dû rencontrer une trentaine de personnes via la plateforme, et beaucoup plus facilement que les autres personnes que j’ai rencontrées.
Quelle est la suite pour Propizi en 2022?
La version beta est sortie le 15 Janvier, on a au cours du premier trimestre notre campagne de beta test à réaliser auprès de la quarantaine d’entreprises inscrites, plus les développements en fonction des retours qu’on a en beta. Le début de la commercialisation va arriver fin de premier trimestre.
En fonction du rythme et de nos éventuels besoins, qu’ils soient d’ordre technique ou marketing, nous mobiliserons des financements supplémentaires d’ici la fin du premier semestre.
A ce stade, beaucoup sont surpris par notre vitesse d’exécution, mais on avance vite car on est passionnés par le projet, et parce que l’on reçoit de l’intérêt de partenaires et potentiels clients à chaque fois que l’on parle de Propizi. On espère que les clients seront au rendez-vous, mais de notre côté on fait tout pour, on va bien séquencer notre année 2022 et donc faire en sorte que ce soit une belle année.
Un conseil à donner à quelqu’un qui recherche un CTO ?
Multiplier les rencontres ! Une rencontre c’est l’opportunité de s’améliorer, d’affiner son projet, sa demande, son besoin, et peut-être de trouver la bonne personne.
J’ai rencontré pleins de personnes intéressantes et passionnées pendant cette démarche. Certains que j’ai envoyé vers d’autres startups que je connais. C’est tout un écosystème.
Enfin, un conseil que l’on m’a donné et que je vais redonner : prendre le temps tout simplement. Rencontrer les gens et profiter de ce moment, il y a pleins de phases, pleins de moments importants lors de la création d’une startup, la recherche d’un CTO en fait partie et je pense que si on prend le temps et du plaisir à le faire, il y a de forte chance derrière pour que ça marche.
Un petit mot pour la fin ?
On me demande souvent de quoi nous avons besoin. A ce stade la seule chose dont Propizi a besoin c’est un peu de soutien (notamment sur les réseaux sociaux) et aussi de toujours plus de feedbacks de la part de professionnels des réponses à appel d’offres (bid managers, responsables commerciaux, etc.). N’hésitez pas à venir jeter un œil à ce qu’on fait, je pense qu’on peut vraiment apporter quelque chose de plus et de nouveau dans ce milieu-là. Soyez curieux, venez nous voir !