Dans un contexte où les codes en entreprise semblent se muer de plus en plus, nous nous sommes intéressés à ce mode qui est celui de l’entreprise dite libérée.
Depuis le début de la crise, le télétravail semble s’être imposé chez la plupart d’entre nous.
Si l’on le pratiquait avant ou non, désormais, c’est un télétravail qui manifestement diffère.
L’article L1222-9 du code du travail dispose de la chose suivante : « Toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication. » Mais, manifestement, il n’était pas possible d’effectuer de tâches en entreprise depuis le mois de mars. Pour autant, les attentes des managers étaient sensiblement identiques. La pression économique subit par les managers a dégradé l’accompagnement des salariés. Malgré tout, ses derniers veulent se montrer responsables et redevables d’avoir la permission de rester chez eux et ainsi auraient tendance à en faire plus. Cette idée que le télétravail est une façon pour eux de ne rien faire ne semble plus d’actualité. Aucun salarié n’enfile son costume pour retourner travailler à 20h, en revanche, ouvrir son ordinateur pour répondre à ses mails est relativement courant. Le contexte de pandémie nous pousse à revenir à l’essentiel et à se rapprocher de nos proches et pourtant, il n’a jamais été aussi difficile de déconnecter. L’entreprise libérée dans tout ça ? Elle avait déjà une longueur d’avance.
Vous avez certainement entendu parler de cette expression, en pensant que c’était une utopie. Pourtant, certains dirigeants l’ont déjà adopté. On compte Gore-tex, Michelin ou encore Poult. Depuis 2010, une nouvelle génération d’entreprises libérées a contribué à développer ce mouvement de libération des organisations.
Mais alors, qu’est ce qui distingue une entreprise dite libérée d’une autre ?
Dans son acception la plus courante, l’entreprise libérée part du principe que ses salariés sont libres de prendre des initiatives et d’agir comme bon lui semble pour réaliser au mieux la vision de l’entreprise. Le postulat de base repose sur un climat de confiance et de reconnaissance des collaborateurs dans lequel leurs compétences peuvent pleinement s'exprimer, si une liberté totale leur est accordée.
En plus d’accorder une vraie liberté, ces entreprises considèrent que le bien être et la productivité des salariés ne sont pas incompatibles, bien au contraire. La souffrance au travail a été évalué et des études menées en Europe montrent que cela représente entre 3 et 3,5 millions de journées de travail perdues. Il ne suffit pas de mettre en place une salle de pause avec une machine à café. Il s’agit de produire un vrai engagement de la part des salariés en prenant en compte leur environnement au travail. Cela passe forcément par des valeurs partagées. C’est un aspect prédominant chez ces entreprises qui estiment que c’est à ce niveau que le changement s’opère. Plus de les identifier, il s’agit de les incarner au quotidien, dans ses actions, au travail mais aussi à la maison. C’est ce sentiment d’appartenance qui donne du sens à son poste mais aussi à sa place dans une entreprise en particulier. Ces facteurs ont un impact certain sur l’engagement mais aussi par la suite, sur la santé et la performance des acteurs.
Le contexte de pandémie nous a montré que nous n’étions pas prêts face à cette situation. Que ce soit en terme organisationnel ou en terme de moyen. Mais c’est aussi le manque cruel de confiance qui n’a démocratisée la pratique du télétravail avant la crise.
Sur ce point, les entreprises libérées ont, manifestement, eu une longueur d’avance. Les salariés sont habitués à travailler de chez eux et la crise sanitaire a été moins difficile à gérer en ce sens. C’est aussi leur capacité à communiquer qui leur a permis de passer cette étape plus sereinement. L’accompagnement des salariés a été un point sensible post confinement puisque de nombreuses entreprises n’ont pas été en mesure de le faire. Cette période inédite a également révélé à quel point la dimension digitale était importante. Désormais, les entreprises semblent prêtes à se développer sur ce point.
Finalement, certains éléments d’un modèle comme celui ci peuvent être pertinents à reprendre. Le fait d’intégrer des salariés engagés et animés par ce qu’ils font. Tout ce processus de bien être au travail ne peut fonctionner uniquement si on aime ce que l’on fait au quotidien ! Le management tel que l’on connaît ne semble pas prêt de disparaître mais pourquoi ne pas accorder plus de confiance et de cohésion dans nos actions en entreprise ?
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