Témoignages. Charles et Olivia, cofondateurs de Uclics partagent leurs parcours.

Date de publication : 13/06/2018
Témoignages. Charles et Olivia, cofondateurs de Uclics partagent leurs parcours.
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Nous avons eu la chance de pouvoir échanger avec Charles (CEO) et Olivia (CTO), les co-fondateurs de Uclics, une plateforme en ligne qui propose des jeux concours à des joueurs, et qui permet aux entreprises B to C de gagner en visibilité. Nous avons parlé de leurs parcours, de leurs projets, de leurs envies d’entreprendre, et surtout de leurs démarches pour trouver l’associé idéal …

Témoignages.

POUVEZ-VOUS VOUS PRÉSENTER RAPIDEMENT ?

Olivia : Je suis développeuse, j’ai 32 ans. J’ai travaillé 10 ans à Paris en gestion de projet et management d’équipe informatique. Et puis, il y a deux ans, tout a un petit peu changé, j’ai quitté Paris et j’ai monté ma première boite avec une associée. Malheureusement cela n’a pas marché et on a arrêté au bout d’un an. Depuis l’année dernière, j’ai créé mon statut de freelance. Je fais du développement informatique assez basique (création de site internet). Mais, en parallèle, j’avais très envie de me replonger dans l’entrepreneuriat, je ne voulais pas lâcher les choses, et c’est comme ça que j’ai rencontré Charles et qu’on s’est associé.

Charles : Je m’appelle Charles Colin, j’ai 23 ans. J’ai étudié au sein de l’EM Normandie, qui est une école de commerce. J’ai effectué 2 ans d’alternance dans un grand groupe de construction en tant qu’acheteur. Puis, j’ai été six mois responsable commercial dans une boîte de BTP pas très connue. J’ai toujours eu l’envie d’entreprendre depuis que je suis tout petit. J’avais déjà monté quelques projets dans l’évènementiel et dans la vente d’entreprise. Mais, Uclics, notre projet actuel, c’était une idée qui me trottait dans la tête depuis un moment.

AUJOURD’HUI, ON SAIT QUE LES DÉVELOPPEURS SONT TRÈS DEMANDÉS ET QU’ILS NE SONT PAS ASSEZ POUR RÉPONDRE À LA DEMANDE. VOUS ÊTES DONC EN POSITION DE FORCE POUR NÉGOCIER OU REFUSER DU TRAVAIL. QU’EST-CE QUI T’AS DONC POUSSÉ À PRENDRE LE RISQUE D’ENTREPRENDRE OLIVIA ?

Olivia : C’est vraiment une question d’envie. L’entrepreneuriat est une chose que j’avais toujours eue en tête. Mais encore fallait-il que cela soit le bon moment pour ma vie professionnelle et personnelle. C’est pour cela que j’ai commencé par une carrière tout à fait classique. J’étais à Paris, j’ai fait un burn-out, c’était un ras-le-bol complet. Du coup, c’est à ce moment-là que l’envie d’entreprendre est revenue. J’avais envie d’être libre, et justement, le fait d’être en informatique, je me suis dit que je pouvais faire le job avec qui je voulais et où je voulais. J’ai voulu en profiter.

CHARLES, TU NOUS DIS QUE TU AS TOUJOURS VOULU ÊTRE ENTREPRENEUR. EST-CE QUE CELA VIENT DE TON HÉRITAGE, DE TES PARENTS, … ?

Charles : Absolument pas. Ma mère est professeure en Mathématiques et mon père est directeur d’un centre de formation, et je n’ai pas forcément d’entrepreneurs autour de moi. Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là. Un jour, j’ai lu un bouquin qui m’a ouvert les yeux. Ça s’appelle « Père riche, père pauvre » de Robert Kiyosaki. Le titre peut paraître un peu cliché, mais il y a beaucoup de chose bien dans ce bouquin. Désormais quand je me lève le matin, j’aime me dire que je travaille pour ma propre entreprise.

POUVEZ-VOUS NOUS PARLER UN PEU PLUS DE VOTRE PROJET, UCLICS ?

Charles : Uclics, c’est très facile. C’est une plateforme en ligne qui propose des jeux concours dynamiques auprès de joueurs, afin de faire gagner en visibilité des entreprises orientées B to C. Actuellement, ce qu’on a ce sont des jeux concours dits « instants gagnants ». Ils sont soit sur les réseaux sociaux, soit sur une page dédiée à l’entreprise. Ils vont déterminer un perdant ou un gagnant à l’instant T. Du coup, nous ce qu’on propose, c’est une nouvelle solution qui va associer à la fois du jeu et du concours au sens propre, avec un système de classement. Plus le joueur sera impliqué, et plus il aura de chance de gagner. On leur fournit de la visibilité et du contenu viral.

COMMENT CETTE IDÉE T’EST-ELLE VENUE ? EST-CE QUE TU T’ES RENDU COMPTE DE QUELQUE CHOSE ?

Charles : Alors c’est très simple : j’étais en train de jouer à un jeu sur Internet. Il y avait un système de jeu que je trouvais vraiment très bien, et je me suis dit : « Je suis sûr qu’on peut le raccrocher au monde de l’entreprise ». J’ai alors cherché comment je pouvais le faire, et de là, je me suis intéressé à ce qu’on appelle la gamification. Je me suis vite rendu compte qu’avec le jeu, on pouvait faire pas mal de chose. Un bon jeu peut vite rendre addictif. Par exemple, un jeu parfait c’est la machine à sous au casino.

A QUEL MOMENT T’ES-TU DIT QUE TU AVAIS BESOIN D’UN ASSOCIÉ ? POURQUOI NE PAS ÊTRE PASSÉ PAR UN FREELANCE OU UNE AGENCE ?

Charles : Ça a été une question de coût. Moi, je suis un profil complètement commercial. Cependant, avec le Lean Startup, mon site est amené à évoluer. Il implique l’ajout de fonctionnalités au fur et à mesure. Du coup, si je prenais un freelance à l’instant T pour développer mon site, un mois plus tard, je n’aurais plus personne pour rajouter des fonctionnalités. Donc moi ma volonté, c’était vraiment de trouver le ou la partenaire idéal(e) pour développer un site sur le long terme, ce qui a été la plus grosse difficulté pour moi jusqu’à maintenant. J’ai eu énormément de personne qui m’ont suggéré d’être associé. Si je raconte un petit peu plus mon parcours, la première personne que j’ai rencontrée est décédée la semaine d’après d’un accident de voiture. Après j’ai fait des conférences dans des écoles. J’ai fait plusieurs entretiens avec des étudiants, mais je me suis rendu compte que la plupart d’entre eux n’avait soit pas la volonté, soit pas assez de temps pour un tel projet. Je suis un petit peu passé par toutes les épreuves. Cette recherche m’a pris plus d’un an et demi. Et puis, j’ai trouvé Cofondateur, et j’ai rencontré Olivia.

ET TOI, OLIVIA, COMMENT CELA S’EST PASSÉ SUR COFONDATEUR ?

Olivia : En tant que développeur, on est en position de force sur la plateforme parce qu’il y a beaucoup de projets proposés. Mais ce qui a été difficile pour moi, c’est vraiment de trouver quelqu’un en qui je croyais et avec qui j’aimerais travailler. Je voulais vraiment trouver quelque chose de fiable. Du coup, ça m’a pris plusieurs semaines. J’ai fait une dizaine de rencontres avec de potentiels associés, et au bout de dix, à chaque fois il y avait quelque chose qui n’allait pas. Du coup je me suis remise en question et je me suis demandée si j’avais vraiment envie d’entreprendre. J’avais décidé de laisser tomber quand Charles m’a envoyé un message. Je me suis dit « bon allez, c’est la dernière, je fais un Skype et on verra bien ». Sauf que là, dès le premier Skype j’ai adoré l’idée. Du coup je me suis dit qu’avant ça n’allait pas, mais pour les bonnes raisons. Mon envie d’entrepreneuriat était toujours là. Après, c’est allé assez vite.

ETES- VOUS OFFICIELLEMENT ASSOCIÉS AUJOURD’HUI ?

Charles : Oui on a signé les statuts il y a deux semaines. On est en train de créer l’entreprise avec le numéro SIRET. C’est parti, là on commence à démarcher un peu les entreprises.

Olivia : La sortie officielle est prévue mi-juin.

EST-CE QUE VOUS AVEZ ATTENDU UN PEU AVANT DE VOUS ASSOCIER ?

Charles : On s’est rencontré fin septembre. On a travaillé 8 mois ensemble sur le développement du site.

Olivia : On a pris ce délai aussi pour des raisons pratiques parce que moi depuis le début je ne suis pas à 100% sur le projet. J’ai encore mon activité de freelance qui est pour l’instant mon activité numéro 1. Je travaille sur le projet en parallèle. Du coup, au début ce n’était pas vraiment officiel. Je travaillais dessus dès que j’avais du temps libre. En plus, mon activité de freelance c’était vraiment intensifiée, et j’ai dû réorganiser les choses. Désormais, je ne travaille plus pour mes clients le vendredi. Je garde ce jour spécifiquement pour Uclics.

AUJOURD’HUI VOUS TRAVAILLEZ EN REMOTE ?

Olivia : Oui, on travaille principalement à distance. Mon bureau est chez moi, je travaille à domicile. Mais on habite tous les deux dans le Nord, du coup une fois de temps en temps, Charles vient pour la journée et on travaille ensemble.

CONCERNANT LA RÉPARTITION DES PARTS, COMBIEN DE TEMPS AVEZ-VOUS MIS POUR VOUS METTRE D’ACCORD ? QUEL SONT LES CRITÈRES QUE VOUS AVEZ MIS EN AVANT ?

Charles : On a fait ça à l’amiable. On a mis en avant le fait que c’est moi qui portait l’idée.

Olivia : Pour moi ça a été hyper simple, la discussion a été bouclée en 3 minutes. On savait que la répartition 50/50 n’était pas bonne. On a donc mis en avant le fait que Charles portait l’idée et qu’il avait déjà écrit tout le concept. Moi je suis arrivée un peu après. Pour moi, c’est complètement normal que Charles ait plus de part que moi.

QUELS SONT LES CONSEILS QUE VOUS POURRIEZ DONNER AUX MEMBRES DE COFONDATEUR POUR UNE RENCONTRE RÉUSSIE QUAND ILS SONT DANS CETTE DÉMARCHE DE RECHERCHE D’ASSOCIÉ ? QUELLES SONT LES ERREURS À NE PAS FAIRE SELON VOUS ?

Charles : Moi, ce que je crois avant tout, c’est qu’une entreprise c’est bien, mais c’est avant tout une aventure humaine. Il faut savoir s’entendre avec son associé. Il faut que ce soit une équipe qui soit hétérogène au niveau des compétences, mais aussi une équipe avec qui on s’entend bien et avec qui on arrive à travailler et à trouver des points d’ententes. Si on ne s’entend pas avec ses associés, ça ne marche pas. Du coup, ce que j’ai recherché dès le départ, c’est vraiment un feeling.

Olivia : Je vais répondre la même chose. Pour moi, il faut vraiment prendre le temps de se connaître. Ce qui est important aussi, c’est de savoir si le projet proposé nous correspond par rapport aux contraintes et aux envies. Le point numéro 1, c’est la confiance. Ai-je confiance en la personne ? Est-ce que j’ai envie de travailler avec elle ? Est-ce que j’ai envie de passer du temps avec elle ? Et surtout, ce que je dirais, c’est qu’une startup, on sait où elle démarre, mais on ne sait jamais où elle termine. Du coup, au-delà du concept ou de l’idée, la seule chose qui va rester c’est la personne.

Charles : Pour le meilleur et pour le pire ! [rires].

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